PAMIR HIGHWAY (Seconde partie)

Quand on aime on a toujours vingt ans. En voyage aussi.

Arrivant à Khorog je vois devant l’Hotel Lal une voiture de « baroudeur » immatriculée en FranceL1070136

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C’est celle d’Alain, 75 ans, jadis professeur de physique à la Faculté de Montpellier et qui, « ayant eu la chance de pouvoir prendre (sa) retraite à 60 ans », sillonne depuis 15 ans tous les déserts de la planète

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Nous sympathisons, allons ensemble attraper une tourista dans le seul restaurant indien de Khorog et du Tadjikistan, et nous quittons le lendemain matin.

Deux jours plus tard, à l’ Hotel Pamir de Murghab

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le même Alain, à la poursuite d’amis, eux aussi en 4X4, et qui, après un nouveau dîner en commun (sans conséquence celui-là), me dit « il faut à tout prix que je fasse le plein de gazole ce soir car demain je pars à l’aube ».

A la troisième station-service de Murghab (sans pompe, car pas d’électricité dans cette ville) il achète les dix derniers litres de carburant

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et m’avoue « Heureusement que j’ai toujours une réserve de soixante litres ! ».

Pour autant, le lendemain matin, lorsque je suis parti sans me presser après avoir pris le petit-déjeuner, sa voiture était encore sur le parking…

Ah, les jeunes !

J’espère bien revoir Alain sur les routes du Monde…

Comme j’espère bien revoir Philippe, 50 ans en paraissant 35, rencontré au col frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan

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(Philippe, instituteur à Embrun (Hautes-Alpes), a pris un congé de six mois pour parcourir le Moyen-Orient et l’Asie Centrale à bicyclette.)

Et Mourad, qui m’a arrêté par son grand sourire, et que j’ai d’abord pris pour un guide kirghize alors qu’il est professeur d’histoire-géographie dans une ville de l’est de la France (!) et passe ses vacances à visiter, sac au dos et à pied, les pays qu’il enseigne à ses élèves, Mourad grâce à qui j’ai pu trouver une « guest house » dans le genre de celle-ci

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guest house devant laquelle, voyant mon attelage, Philippe est venu reposer ses ailes !

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(Philippe à gauche et Mourad à droite.)

Car le refrain du voyage c’est aussi la complainte du pauvre Rutebeuf : « Que sont mes amis devenus… »*

Et puis il y a ces motards italiens, toujours par couple…

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…mais chacun sur sa moto !

Ces cyclistes (les plus courageux à mon avis)

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(Steve est américain et Peter suisse-allemand mais tous deux parlent un français impeccable.)

Et, bien sûr, les petites protégées de Geneviève, rencontrées, comme celle-ci, à l’étal d’une marchande d’abricots

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(Elle m’a chargé de te remercier, Geneviève, pour le collier – le plus grand-.)

Sans oublier les flics, à vrai dire peu nombreux sur la Pamir Highway (ils sont aux postes de contrôle du début, des carrefours importants et de la fin de cette voie de communication), et manifestement aussi gentils que le reste des gens…

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En revanche je n’ai pas pris de photo des chiens, trop occupé à leur échapper !

Beh Behr

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(L’arme secrète du motard au long cours…)

* https://www.youtube.com/watch?v=27PU0qYEMpU0

11 réflexions sur “PAMIR HIGHWAY (Seconde partie)

  1. Je lis et relis, quel beau voyage , toutes ces rencontres….. Alors c’est vrai ? il y autant de gens qui voyagent ? Colette et moi ça nous laisse réveur .
    Merci Bertand, c’est juste magnifique ce que tu vis (je suis affalé dans mon canapé quand je te dis ça , alors c’est facile) peut être que toi tu ne vis pas chaque instant de la même façon .
    Hâte de te revoir très bientôt.
    Bonne route (Piste 😊)

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    1. Cher Thierry, chère Colette,
      Si, si, je savoure chaque instant de ce voyage, même quand il fait chaud, même quand je mange de la poussière, même quand la « tôle ondulée » semble disloquer la moto et mes bras par la même occasion.
      L’autre matin, après avoir quitté Murghab, je roulais seul entre les montagnes que le soleil commençait à éclairer et je me suis pris à éclater de rire : si je n’en avais pas fait qu’à ma fantaisie j’aurais été, à cette heure là, sur le chemin du bureau avec la perspective enivrante de rédiger des conclusions en annulation d’assemblée générale de copropriété !
      Oui, il y a beaucoup de gens qui voyagent, et, chose sympathique, beaucoup de français.
      Comme dit Le Riri : « le plus dur c’est de sortir la moto du garage; l’aventure est au premier virage. Après c’est tout droit ! ».

      Merci de me suivre et merci pour votre commentaire.

      Amitiés à tous deux.

      Captain Bertie

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  2. Cher cousin, ton parcours me ravit tant il est emprunt d’envie, de découverte et de rencontres, loin des mécanismes d’une société qui se construit sans savoir où elle va.
    Bon vent !
    Gilou

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  3. Salut Bertrand, toujours aussi plaisant de te retrouver.
    Miss baikal et moi sommes en Macédoine. Les Royal Enfield se portent bien et font le job.
    Quel minuscule voyage comparé au tien mais déjà si riche d’experiences et de rencontres.
    Je finirai bien par la décider de prendre ta roue.
    Bonne route .

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    1. Merci mes amies, je pense à vous souvent. Si vous n’êtes pas dans mon panier (et parfois il vaut mieux que vous n’y soyez pas !) vous êtes dans mon coeur, on n’y est moins secoué !

      Bertrand

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  4. Excellent l’adage de Riri « le plus dur c’est de sortir la moto du garage; l’aventure est au premier virage. Après c’est tout droit ! », et tellement vrai !
    Par contre je corrige ses statistiques ; peut-être 98% de braves gens rencontrés dans son road trip, visiteurs et visités, mais sur terre … Riri n’a sans doute jamais fréquenté une assemblée de copropriété …

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