« Si ta photo n’est pas assez bonne, c’est que tu n’étais pas assez près » avait coutume de dire Robert Capa, le grand photographe de guerre qui finira d’ailleurs par sauter sur une mine durant la guerre d’Indochine.
C’est à cette phrase que je pensais en essayant, avec mon petit Leica, de prendre des photos de takhi, ces chevaux sauvages que l’homme n’a jamais réussi à domestiquer (contrairement aux pottoks qui vivent en liberté dans les montagnes du pays basque), et dont l’image ornerait la grotte de Lascaux.
Les autres touristes, eux, avaient des téléobjectifs mais moi je ne parvenais qu’à ça :
seulement moi, si je n’avais ni téléobjectif, ni 4X4 avec chauffeur, ni guide, j’avais ma petite moto chinoise
(Ici un peu « Mad Maxisée » pour compenser par un look destroy le déficit de cylindrée…)
J’ai donc foncé à travers la steppe, m’approchant jusqu’à quelques mètres des animaux, et j’ai pu faire ce cliché:
et celui-ci :
avant que, réalisant que je n’étais pas un des leurs, ils ne s’égaillent dans la montagne au grand désespoir des autres touristes …
L’histoire de ces chevaux (également apellés « chevaux de Przewalski » du nom de l’explorateur russe d’origine polonaise qui les a découverts à la fin du XIXème siècle, mais l’on conviendra de ce que « Takhi » est plus facile à prononcer, voire à éternuer, que « Przewalski »…) mérite d’être contée : le dernier vivant en liberté avait été aperçu par un berger en 1969 et depuis on les pensait disparus. Mais il en restait quelques spécimens dans les zoos aussi d’ingénieux savants, à partir de trois étalons et en veillant à éviter les croisements consanguins grâce à un suivi informatique, ont permis à l’espèce de repartir et d’être réintroduite dans ses lieux d’origine de sorte qu’il existe maintenant près de 3.000 individus dont 300 dans le parc naturel de Hustai où j’ai pu prendre ces photos.
Mais si vous voulez en voir inutile d’aller aussi loin : dans le Larzac, sur le Causse Méjean (dont la géographie rappelle celle de la Mongolie), ces émouvants petits chevaux sont également préservés sans autre utilité que le plaisir de les contempler car, encore une fois, ils sont littéralement indomptables; ils auraient, paraît-il, deux chromosomes de plus que les autres chevaux : les chromosomes de la liberté ?
Si je vous parle des chevaux c’est que la Mongolie est le pays des chevaux :
des chevaux et… des cavaliers :
dont la tombe du plus célèbre d’entre eux, je veux parler de Gengis Khan,
n’a toujours pas été découverte, le monument ci-dessus marquant l’endroit où il aurait trouvé un fouet d’or, présage de son destin unique, mais non sa sépulture dont le lieu reste inconnu.
Or, hier matin, après avoir quitté les rives du lac Ogyi nimbées de brume
alors qu’à mon tour je chevauchais dans la steppe,
j’ai trouvé ça :
La tombe de Gengis Khan ?
B.
Bonjour Bébert, quel plaisir de te lire après ces jours de silence ! Tu as toujours des histoires fabuleuses à nous raconter…….
Il est vrai qu’au milieu du désert de Gobi la connexion ne doit pas exister.
Te voilà revenu à la « civilisation » telle que nous l’entendons ! Et prêt à partir ailleurs, où tu retrouveras ta Ginette, en espérant que vous ne vous louperez pas !!!!!
Pour ton information : ton ami et petit neveu Potok a fait, hier, son entrée en cm1.
Bonne continuation et bon vol vers la suite de vos aventures.
Bises,
Marie-Christine
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Ca m’a tout l’air d’une cible de tir….
Ginette
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Et bien le groupe de takhis et toi vous avez en commun quelques chevaux de moins et 2 chromosomes de plus !
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Nous espérons que sur ton fier destrier mongol tu n’as pas oublié l’ustensile indispensable : la brosse à dent usagée toujours coincée entre les ailettes, prête à nettoyer quelques bougies ou pièces mécaniques abîmées,
On te suit,
no problem !!!
Les ours
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Quelle belle histoire mon papa ! Ne doute pas de ton petit Leica il fait de superbes photos. Le photographe y est sans doute pour quelque chose aussi.
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Toujours du rêve. Quelle aventure mais bientôt tu vas retrouver Ginette et l’aventure mongole sera du passé
Bises à tous les deux
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Exact le coup des deux chromosomes en plus, y-a pas photo ; a ce propos j’aime bien le ton détaché avec lequel tu parles de ton petit Leica , la rolls des appareils photo.
Une suggestion, les Bertie sont malheureusement en voie d’extinction, mais difficile, aucun dans un zoo (heureusement)
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