A vrai dire le Toba n’était pas encore un lac lorsque s’est produite la première catastrophe, mais un volcan, plus exactement un supervolcan qui, en explosant il y a de cela environ 75.000 ans, a envoyé dans l’atmosphère de quoi créer un refroidissement climatique -ne me demandez pas comment- qui aurait entrainé la disparition de tous les hominidés à l’exception d’un petit groupe de quelques milliers en Afrique de l’est dont les 7 milliards d’habitants actuels de la planète seraient tous les descendants. Cette théorie scientifique très sérieuse est connue sous les termes « Théorie de la catastrophe de Toba ».
Le lac occupe la caldeira laissée par l’explosion et l’île centrale, de la taille de Singapour, est l’ultime tentative du volcan pour expulser des matières en fusion.
Cette genèse inhabituelle, jointe au fait que les rives du lac et son île sont habités par des Bataks, peuple naguère cannibale, ne pouvaient qu’inciter Ginette et Bébert à s’y rendre et ce d’autant plus que le lieu est réputé pour sa beauté
Après un vol au dessus de ce qu’ils pensaient être des nuages
ils s’embarquèrent dans un taxi collectif présentant toute garantie de bon entretien
en compagnie de deux Bataks dont l’un dans la mode…à moins que ce ne soit dans la bijouterie
et après cinq heures de voiture se retrouvèrent sur le lac baigné de brume
pour accoster dans un hôtel quasi-désert…
Ils n’y prêtèrent pas garde, fascinés qu’ils étaient par les mœurs des Bataks, aujourd’hui opportunément convertis au protestantisme, mais qui, jusqu’au XIXème siècle, jugeaient leurs mauvais éléments ici
avant de les exécuter là
pour les découper encore tout palpitants en petits morceaux et les manger aussitôt après (Ginette assura à Bébert que c’était avec un filet de citron mais sans citer ses sources…).
C’est le descendant de l’un de ces anthropophages qui allait leur révéler la seconde catastrophe du lac Toba: ce qu’ils prenaient pour de la brume n’était autre que la fumée des feux de forêt allumés au sud de Sumatra par les planteurs de palmiers à huile pour détruire la végétation en place et planter -ou replanter- l’arbre à fabriquer le Nutella, feux qui empoisonnent l’atmosphère depuis maintenant près de deux mois, envoient leurs effluves toxiques jusqu’en Malaisie et jusqu’à Singapour (entrainant des incidents diplomatiques entre l’Indonésie et ces pays), et ont vidé la région touristique du lac Toba de tous ses touristes.
Comprenant ce qui, depuis quelques jours, leur piquait les yeux et leur irritait la gorge nos deux ethnologues de fantaisie, courageux mais pas téméraires, s’empressèrent de reprendre le bateau
et après une légère collation en compagnie de leur ami Batak, Ringo pour l’état civil,
(Ne lui trouvez-vous pas des maxillaires d’anthropophage ? Quant à Ginette vous lui expliquerez pourquoi, en dépit de toute l’énergie qu’elle dépense, elle n’arrive pas à mincir…)
s’envolèrent dare-dare pour des cieux plus dégagés
enfin, si l’on peut dire…
B.
Je comprends qu’après avoir pris connaissance des risques et dangers encourus, Ginette ait eu envie de se requinquer devant ces plats appétissants ou non !!!!!!!!
Tant pis pour la ligne, il faut garder la forme pour la suite……….
Bonne continuation à tous les deux.
Bises,
Marie
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Apprendre en s’amusant… 🙂
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Quand je pense à toute cette pollution, et que je viens de payer une taxe parce que ma nouvelle voiture produit un peu trop de CO2, j’ai envie de faire subir à nos gouvernants le tribunal et la sentence des Batak.
Heureusement, la COP21 va régler tout cela.
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