De Krasnoïarsk à Irkoutsk il met 18 heures pour parcourir 1087 km. l’Orange bleue parcourt cette distance en 3 jours.
Le train et l’Orange bleue traversent le fleuve Ienissei sur le pont qui a reçu la médaille d’or de l’Exposition Universelle de Paris en 1900 ( pas de photo). Puis ils bifurquent rapidement.
Tout au long du voyage le train s’éloigne de la route pour d’obscures raisons et réapparaît soudainement .
Si la voie est lisse la route offre plus de surprises:
Déviations, travaux,
petits en-cas,
arrêts routiers…
Etape à Taïchet obligatoire pour le train et l’Orange Bleue. C’est la gare de jonction entre le Transsibérien et le BAM -le Baïkal Amour Magistral- qui remonte vers le nord-est. Cette gare a été le lieu de transit des prisonniers du Goulag. Le train s’arrête deux minutes ; Bébert et Ginette y dorment une nuit à l’hôtel en face, de facture soviétique, qui doit s’appeler l’Hôtel de la Gare…
Le lendemain matin
Il y a 600 km entre l’Orange Bleue et Irkoutsk.
C’est facile: le N c’est I, P c’est R, K c’est K, Y c’est OU, T c’est T, C K c’est SK.
On achète du miel,
on fait le plein avec la réserve de 95 kazakh quand la station service est trop éloignée.
A Tulun le train stoppe 2 minutes, l’Orange bleue, une nuit, pour permettre à Bébert et Ginette de contrôler que la statue du père de la patrie est toujours en bonne compagnie
et de se dire qu’ils ont bien de la chance ….Que tout est possible, même un aller- retour Grande-Bretagne/Mongolie en fauteuil roulant.
Et que c’est toujours le moment de partir.
Dernier pique-nique dans un bois de bouleaux,
un salut aux mamouths (congelés ?) trouvés ici (ont-ils constitué le déjeuner de leurs inventeurs ?)
et L’Orange Bleue arrive à destination.
Salut vous deux,
Irkoutsk, un nom qui me faisait voyager en rêve gamin !!!
Michel Strogoff !
Peut-être le 1er film que j’ai vu au ciné, en 56/57 , puis ensuite le roman quelques années plus tard.
Portez vous bien,
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J’ai lu comme toi Michel Strogoff et si je ne me souviens plus des détails de l’intrigue, hormis l’épisode du sabre rougi au feu pour aveugler le héros, j’ai toujours gardé à l’esprit l’impression de vastitude, confirmée par notre présent périple, que Jules Verne a su donner à la course de son personnage. Peut-être l’emploi de l’unité de mesure « verste » aux lieu et place du kilomètre, y est-elle aussi pour quelque chose.
Jules Verne, qui a été trois fois refusé à l’Académie française mais qui est aujourd’hui édité dans La Pléiade, était incontestablement un génie : il n’a jamais mis les pieds en Sibérie !
Je n’oublie pas, cher Daniel, que c’est à toi que je dois d’avoir obtenu de Jean Burdet qu’il conçoive et réalise la géniale petite capote qui équipe l’Orange Bleue et qui a décidé Geneviève à me suivre dans ce qu’il faut bien appeler mon délire.
Reçois toutes mes amitiés (et aussi la gratitude de Ginette !).
B.
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Merci pour le petit clin d’œil. 🙂 Tu as raison, comme c’est toujours le moment de partir, nous profitons dès ce jour de mes congés durement accumulés au cours de l’année pour partir vers des espaces ou nous pourrons, nous aussi, nous entraîner au cyrillique, voir au grec, peut être.
Tu devineras facilement qui m’a donné la bougeotte ?
N’ayant pas de 3eme roue pour transporter notre barda, nous en greffons 4 de plus à notre bon vieux toyota, l’objectif étant de faire les grands parcours en voiture attelée et les visites avec les bullet.
Nous resterons, bien sur, accros et avides de ton blog délicieusement addictif, et modestement, posterons à notre tour quelques photos sur un espace que nous ne manquerons pas de t’indiquer.
des bises à vous deux,
Isa
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Toujours aussi sympa de te lire…
Merci 🙂
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Merci à toi, Philippe, de nous lire (j’écris « nous » mais depuis que Geneviève m’a rejoint et qu’elle m’a « emprunté » mon appareil, le sien étant resté bloqué en affichant « erreur MP » (?), paroles et musique sont d’elle…).
Heureusement qu’elle n’a pas le permis moto !
Bien à toi,
Bébert
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Pour les lecteurs de Sylvain Tesson, la région du Lac Baïkal, le long duquel vous avez peut-être déjà posé vos roues à l’heure qu’il est, est maintenant attachée à son « Dans les forêts de Sibérie » (six mois dans une isba au bord du lac, seul, pour « tâcher d’y être heureux »).
Après la lecture de votre (excellent) article, le hasard m’a fait tomber sur une nouvelle de Sylvain Tesson tirée d’un autre de ses livres, « S’abandonner à vivre » (beau titre). Cela se passe dans le transsibérien, avec cet exergue de Cendrars : « Voilà des années que je n’ai plus pris le train. » Amusant.
Je cite Tesson : « Pofigisme n’a pas d’équivalent en français. Ce mot russe désigne une attitude face à l’absurdité du monde et à l’imprévisibilité des événements. Le pofigisme est une résignation joyeuse, désespérée face à ce qui advient. (…) Ses adeptes accueillent les oscillations du destin sans chercher à en entraver l’élan. Ils s’abandonnent à vivre. »
Sans doute aviez-vous déjà rencontré le mot, ou la chose. Mais il est rassurant de savoir qu’à l’arrivée du prochain aléa (sans lequel il n’est pas de voyage digne de ce nom), quand vous aurez tout essayé, il vous restera le pofigisme.
A vous lire, et bien à vous.
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Marie et moi, pendant que vous engrangez les km à moto, nous nous nous prélassons au soleil helvète. Aucune nouvelle de Ginette à propos de sa santé….Le sac de « médocs » a-t-il été entamé….?
Marie et Boté qui vous souhaitent bonne route
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Le contenu du sac de médocs est intact.
Merci de vous soucier de votre petite soeur.
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bien contentes de la savoir en FORME! Bises
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