Sidecaring in South Korea (A Jean-Luc dit « mimi.lulu »)

S’il se trouve parmi vous des sidecaristes à qui il prendrait l’idée saugrenue de faire du sidecar en Corée (du Sud, car du Nord il est inutile d’y songer) voici quelques « acquis de l’expérience » – pour parler « moderne »- que Bébert et Ginette vivent en ce moment.

Première chose à faire : vous procurer une carte routière…en caractères latins. Or les stations services ne vendent que de l’essence (93 ° d’octane) et parfois un peu d’huile mais pas de cartes routières et la plus grande librairie de Corée (et peut-être même d’Asie du Nord), à Séoul, n’avait que deux exemplaires de celle-ci :

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Deuxième chose à faire : acheter du papier collant pour consolider cette carte faite pour être consultée dans le salon d’un hôtel **** mais non dans le panier d’un sidecar en plein vent.

Troisième chose à faire : télécharger dans votre smartphone un navigateur apte à vous guider en Corée : Google Maps ne donne pas les itinéraires, Navmii ne trouve pas les adresses et Maps.Me, si efficace en Mongolie (il fonctionne non grâce aux satellites mais grâce aux relais téléphoniques), ne fait pas la différence entre les autoroutes et les routes « normales » (ou, s’il la fait, Bébert ne sait pas le lui demander); or les autoroutes sont, dans ce pays, interdites aux motos* !

Vous pouvez imaginer leur désarroi le premier matin quand, après avoir débarqué la veille dans un  petit port de la côte est, ils se sont vu refuser l’entrée de l’autoroute menant à Séoul… Heureusement Ginette avait pris dans le business hotel de Donghae où ils avaient passé la nuit

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une carte touristique de la région qui leur a permis de se repérer et, tout en évitant l’autoroute presque jusqu’à la fin, d’arriver dans la mégapole de Séoul

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(Séoul : 10 millions d’habitants, 25 millions si l’on compte tous ceux desservis par le métro, pour un pays qui en compte 51 millions…).

Finalement ils ont résolu le problème de la façon suivante : après avoir décidé, chaque soir, de l’étape du lendemain et réservé un hôtel par internet (merci Booking.com !), Bébert télécharge le trajet jusqu’à la ville de destination sur Navmii qui, lui, sait distinguer les routes normales des autoroutes et recherche l’adresse de l’hôtel sur Maps.Me.  Ils naviguent ainsi grâce à Navmii jusqu’à l’entrée de la ville et arrivés là, Maps.Me les guide jusqu’à l’hôtel; tout au long du trajet Ginette vérifie sur la carte que la route qu’ils suivent et les agglomérations qu’ils traversent -parfois de façon ininterrompue- correspondent bien à l’itinéraire choisi.

So far, so good.

………………………………………………………………..

 

Des points positifs : on roule à droite (!), les routes sont douces comme de la soie (s’ils avaient fait 18.000 kilomètres dans la seule Corée l’Orange Bleue aurait encore ses garde-boue !), les panneaux indicateurs, très nombreux, sont en deux langues, dont l’anglais

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les poids-lourds ne sentent pas mauvais, de sorte que l’on peut rouler derrière eux sans attraper un cancer et les Coréens conduisent parfaitement et sans se presser (cela change des Russes dont les camions et autres autocars fument de façon infecte et qui, s’ils conduisent bien -du moins quand ils sont à jeun-  ne supportent pas de ne pas doubler le véhicule devant le leur !).

Des points négatifs, outre l’interdiction des autoroutes aux deux-roues (ce qui explique peut-être la rareté des motocyclettes et l’absence totale de sidecars), des feux tricolores qui n’en finissent pas à tous les carrefours

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et des chaussées « emprisonnées » par des glissières de sécurité

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dans un univers hyper-urbanisé

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même à la campagne

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de sorte que la conduite, si elle est sûre et sans danger, ne procure ni l’ivresse des grands espaces comme en Sibérie ou dans le Grand Nord américain, ni le charme des promenades romantiques comme on peut le goûter partout en France (pas vrai Jihel ?).

*                                      *

 

*

 

 

 

 

*A la réflexion, je me demande si les Coréens, qui ne fabriquent que de petites motos 125 cc, les Daelim, n’ont pas trouvé là le moyen de se protéger contre l’industrie motocycliste du puissant voisin japonais.

4 réflexions sur “Sidecaring in South Korea (A Jean-Luc dit « mimi.lulu »)

  1. Etonnant de voir cette Corée si urbanisée !
    Mon imagination sur ce pays était à mille lieues de là !
    Continuez votre voyage, j’adore vous lire (comme beaucoup), et dans la mini-vidéo on voit bien les difficultés de communication… 😉
    A nouveau, merci encore pour ces reportages, continuez, continuez, continuez ! Vous réalisez ce que beaucoup d’entre-nous aimerions faire, que nous ne faisons pas pour diverses raisons toutes aussi valables(*) les unes que les autres !
    On pense à vous tous les jours !
    Jean-Luc
    Dit « mim.lulu »

    (*) ou « bidons » selon l’humeur du moment !

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  2. Et quand je pense a ce que vous m’aviez dit, lors de votre passage, sur la route du retour de Saint Petersbourg…
     » – Tu sais, c’ est vraisemblablement notre dernière grande virée en side-car… »
    L’ autocollant derrière le side est vraiment adapté 😉
    Bonne route !

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  3. Enfin je peux partager des paysages avec vous ! Je connais parfaitement Séoul … pour avoir vu Mission Impossible 5 et notamment la scène d’anthologie dans les deux tours jumelles.

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