SUR LA ROUTE DE BOUKHARA (A Eric Dumas*)

Jusqu’à Machhad (Iran) la Route de la Soie et la Route d’Oxiane ne font qu’une, mais ensuite la première coupe plein Est à travers le Turkménistan et la seconde file vers le Sud et l’Afghanistan.

Grâce à Gurbanguly Berdimuhamedow * * (la bénédiction d’Allah soit sur lui et son oeuvre littéraire) j’ai pu emprunter la première et échapper ainsi aux Talibans (cf. supra BIENVENUE EN COREE DU NORD).

De Mary, au centre du Turkménistan, la Route de la Soie passe à Merv, ville qui, au XIIème siècle, était la plus importante du monde islamique après Bagdad et comptait près de deux millions d’habitants. Un mot de travers vis à vis des mongols et voici ce qu’il en reste

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Après Merv la Route de la Soie s’incurve au Nord / Nord-Est à travers un désert et devrait s’appeler, si l’on me permet ce mauvais jeu de mots, « Route de la Soif »

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                                       (Il ne pouvait pas monter plus haut…)

mais, plus que la soif, voici quelle était ma hantise

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                (Il y en a, de chaque côté de la chaussée, un tous les cent mètres !)

Heureusement, vers le milieu de l’après-midi, l’Orange Bleue et moi sommes arrivés sans encombre dans l’oasis de Boukhara, cité elle aussi détruite par les Mongols mais heureusement reconstruite et faisant partie, avec Venise, Saint-Pétersbourg et quelques autres que je ne connais pas encore, de ces villes sublimes qui justifient l’abandon temporaire d’un confortable « chez-soi ».

Voilà comment elle m’est apparue

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            ( Ca va passer…ça passe…)

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        (C’est passé !)

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et voici ce que j’ai pu admirer le lendemain matin

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Le secret de cette ville onirique, outre le génie de ses architectes, tient à une chose toute simple :

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la brique ! La brique qui lui donne ce velouté café-au-lait, permet l’adoption de formes rondes et douces et procure aux maisons une délicieuse fraîcheur.

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Franchir les portes de Boukhara après une route brûlante c’est, pour le vieux motard d’aujourd’hui comme pour le jeune chamelier d’il y a huit siècles, entr’ouvrir celles du paradis…

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Beh Behr

*  Eric Dumas, dit « Riri », est, avec de rares autres  – Jihel, Hubert Kriegel, Onra Abonchab, Ptiluc – , un mentor pour le voyageur à trois roues que je suis. Je m’en rends compte lorsqu’en présence d’un imprévu je me pose la question «  qu’aurait-il fait à ma place ? ». Ne loupez pas ses aventures : https://www.youtube.com/watch?v=Ulln1iRjBKg

** Vous avez bien sûr tous compris qu’il s’agit du président du Turkménistan !

7 réflexions sur “SUR LA ROUTE DE BOUKHARA (A Eric Dumas*)

  1. Bertrand, après une semaine bien rempli et de nombreux sujets difficiles non clos, mais plein d’ espoirs sur des routes a tracer, je t’affirme qu’ouvrir ton blog, comme toujours, prend l’ ambiance de tes récits et photos.
    Ça vaut vraiment le coup d’ abandonner temporairement son confortable « chez soi »!
    Bonne route!

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  2. AHHHHH mon bebert, c’est vraiment trop d’honneur que tu me fais…
    Decidement, ta générosité pour nous faire partager au jour le jour ton voyage est véritablement sans limite.
    Mais que fait-on encore ici, alors que de si beau endoits et personnes nous attendent là-bas…
    Bon, on attend le résultat de la coupe du monde de foot dimanche et lundi, on file te rejoindre !!!
    bises à toi , le grand timonier t’ouvre la route, sois en certain car tu le mérites!!!
    le riri

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    1. Quel bonheur Bertrand de suivre ces récits très documentés et pimentés de l’humour qui vous caractérise.
      Nous, vieux « planplans » d’ile de France, cela nous fait rêver et voyager. Demain soir, nous serons à Aidier et vous nous manquerez , mais nous nous réjouirons de vous savoir sur ces routes et de bientôt retrouver de nouvelles aventures et de si beaux paysages et architectures! Belle route à vous et peut-être à bientôt.
      Dany

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  3. Salut Bébert,
    On ne se connais pas mais on peu dire que nos expériences ont quelques point de connexions…!
    Nous nous sommes arrêtés à Boukhara au même endroit (8ème photos), il y a quasiment 9 mois jour pour jour (le 17 octobre 2017). Nous étions sur de jolies et robustes vieilles dames de 80 ans (nos biquettes…), des R12 attelées de la fin des années 30.
    Voir cette photo assis à mon bureau Dieppois me retourne totalement, je parle d’émotion pure et de transport de l’esprit, cette photo me ramène à cette endroit, la voir opère un retour instantané à ce moment où nous nous y sommes arrêtés, tout ce qui c’est passé à cet endroit me revient en un quart de seconde, les petites échoppes situées de l’autre coté de la rue où nous avons acheté des petits casse-dalle, l’hôtel, toujours de l’autre coté de la rue, du perron depuis lequel j’ai écrit un long post FB en profitant de son Wifi, avant d’aller à la banque, située un peu en retrait, récupérer d’énormes liasse de monnaie Ouzbek.
    Je me rend compte, encore et encore, à quel point ces voyages, ces moments, ce sentiment de liberté pure, sont impérissable.
    Je me dis que je suis un privilégié d’avoir eu la chance de rencontrer le larron qui fait que je dis « nous » depuis le début de ce commentaire. Ce mec, vieux caractériel mystique quasi chauve, est un fantastique compagnon de voyage, un véritable camarade et un mécano hors paire capable de démerder n’importe quelle galère, son mysticisme du voyage est une bénédiction quotidienne quand on est sur la route avec lui. J’ai eu cette chance de rouler avec lui et donc de ne pas avoir à me demander, comme toi, « qu’aurait il fait à ma place ? ». Il était avec moi et moi avec lui, Le Riri !!
    7500 km de route à 40 km/h de moyenne, 6 semaines de pur bonheur et d’infini liberté avec ce mec, c’est thérapeutique et j’en sais quelque chose, ayant fait il y a 20 ans le serment d’Hyppocrate.
    Je lui ai dit que je ne manquerai aucune occasion de mettre en avant l’attachement et le respect que je lui porte, de louer ses qualités humaines si précieuses sur la route (quoiqu’en disent certains anencéphales qui n’ont pas le capital neuronal pour appréhender le personnage). Le voyageur que tu es, Bébert, m’en donne l’occaz’ et je saute dessus. Merci !!
    Merci à toi de nous faire partager ta route. Je vais désormais te suivre le plus possible… Et grâce à qui ? Encore et toujours le Riri qui m’a conseillé ton blog.
    Bonne route and drive safe.
    Boubou (François Bougerol).

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    1. « Ce mec, vieux caractériel mystique quasi-chauve (…) ». Pas si vieux que ça, en tout cas moins que moi, ce qui me donne l’excuse de ne pas être à sa hauteur, à votre hauteur devrais-je dire puisque vous avez voyagé de conserve.
      Au plaisir de te rencontrer Boubou.

      Bébert

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  4. No comment car je me sens tout petit devant vous. Et encore plus devant toi car tous ceux que tu as rencontrés étaient férus de mécanique, pas toi. Comment fais tu ?

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