Vous qui avez suivi Eric Boudinet dit « Boubou » dans ses pérégrinations hyperboréales vous connaissez sans doute cet épisode survenu à Narvik : https://eric-boubou.wixsite.com/website/post/rencontre-sympa-%C3%A0-narvik
Arrivé à Narvik le mardi 22 février dernier je m’apprêtais à reprendre la route le lendemain matin en espérant que l’Orange Bleue, qui avait passé la nuit dehors, voudrait bien démarrer.
Elle a bien voulu, mais quand j’ai enclanché la première j’ai entendu un grand « clac » (un peu comme le bruit que fait une Harley Davidson en semblables circonstances) et si le moteur a vrombi la machine, elle, n’a pas bougé d’un pouce.

La chaîne venait de casser.

Heureusement j’avais une chaîne de secours dans le coffre mais pas question pour moi de tenter de la changer, par moins 10°, allongé sur la neige sale, sans savoir si j’y arriverai. Me souvenant de l’épisode ci-dessus j’ai cherché à joindre Ivar Gunrius Rande (par ailleurs connu de l’hôtel où j’avais fait étape) mais son téléphone ne répondait pas.
Un peu honteux je me suis résolu à faire appel à l’assistance de la Mutuelle des Motards qui, très efficacement, a rapidement envoyé un dépanneur

lequel nous a transportés, l’Orange Bleue et moi, chez


Ivar Gunrius Rande !
Quel personnage : il venait de se couper la main et avait recollé les lèvres de la plaie avec de la colle cyanoacrylate, de la super glue si vous préférez.
Et comme il faut savoir prendre le temps de vivre il m’a emmené, avant de s’occuper de l’attelage, dans un petit local en face de son atelier spécialement affecté à la consommation de café en compagnie de ses clients. Une fois le café bu (un chocolat chaud en l’occurrence) il m’a dit d’aller me promener le temps qu’il fasse la réparation.
J’en ai donc profité pour visiter le Musée de la Guerre qui était fermé la veille quand je suis arrivé


et deux heures plus tard Ivar m’a téléphoné pour me dire que la moto était prête.
–« Vous avez eu de la chance » m’a-t-il dit « regardez ce que j’ai trouvé dans le logement du pignon de sortie de boîte et qui a fini par casser votre chaîne » :


la boucle de l’une des sangles des chaînes à neige perdues le 8 janvier précédent dans la montée du col du Lautaret avec l’ami Marc Bertrand !
Et Yvar d’ajouter « Vous auriez pu casser votre boîte de vitesse si la chaîne de la moto ne s’était pas rompue ! »
J’ai eu d’autant plus de chance que la chaîne s’est rompue un mercredi matin à Narvik plutôt que la veille sur la E6…

…voire l’avant-veille sur le plateau désolé et désert traversé par le cercle polaire arctique.

Il faut savoir briser ses chaînes !
Bébert

Sacré Bébert, ce sont les aléas de l’aventure dont tu t’es bien sorti !
Je constate que tu rencontres toujours des gens chaleureux et bienveillants, c’est normal tu l’es toi-même !
Alors bonne route et continue à m’enchanter par tes récits hors du commun…
Bises Marie
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he oui, mon bebert, un fois de plus, force est de constater que les galeres entrainent focément de belles rencontres et surtout qu’il ne faut jamais perdre de vue que notre étoile n’est jamais loin et qu’il faut croire en la providence…
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Wahou…. le coup de chance :). vraiment fan de tes aventures… des bises
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Ça alors, sacrée coïncidence de te faire dépanner par Ivar Gunrius Rande à Narvik. Cet homme est vraiment gentil et serviable. Je garde toujours un contact avec lui et si je retourne en Norvège j’irai forcement le saluer. Comme quoi partager les bonnes adresses cela peut servir un jour ou l’autre. A suivre ton parcours j’ai l’impression de refaire mon voyage. Merci pour tout Bertrand.
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Coucou .
Enfin un peu de croustillant !!!! Dans cette aventure .
Continue avec ta bonne étoile .
Bonne route .
Mapi .
J c .
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Duraille la ferraille,. par temps froid elle casse .
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C’est d’ailleurs, avant de connaître le fin mot de l’histoire, d’abord au froid que j’ai imputé la rupture de la chaîne. Mais, à la réflexion, je crois qu’il lui en aurait fallu plus pour casser.
Pourvu que le reste tienne ! Quand on n’est pas mécanicien le moindre bruit inhabituel vous déclenche des inquiétudes. Et en ce moment elle en produit, des bruits bizarres, l’Orange Bleue (j’avais même pensé qu’ils pouvaient provenir du relâchement de la chaîne primaire, sauf que sur la Triumph Scrambler la transmission primaire se fait par pignons !).
Tu as raison Yves, la Norvège est une merveille, du moins l’hiver (et l’été ce doit être tout aussi beau).
Captain Bertie
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Et puis le gars qui recolle les lèvres de sa plaie à la cyano ! Wow, il ne plaisante pas le viking !
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A Léon: et encore, il n’avait pas de fil de fer sous la main pour recoudre la plaie.
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