Pour arriver à l’oblast de l’Amour il faut parfois passer par des chemins difficiles.
Bébert et Ginette sortent de Chernyshevsk, petite ville gare du transsibérien qui tient son nom d’un exilé au 19 ème siècle qui n’a laissé manifestement que de bons souvenirs;
s’engagent sur la route si neuve et si bien entretenue où ils croisent presque uniquement des camions TIR et tout au plus une trentaine de voitures particulières, sur 500 km; angoissent à l’idée des 220 km qui séparent deux stations service.
Ils montent vers le nord- est, se rapprochant du permafrost, là où même les bouleaux ont renoncé à survivre.
Ils réalisent que la qualité des restos routiers, des stations service et des commodités diminue en prenant de la latitude.
Les cacatiers, bien que pinturlurés en orange pour donner l’envie ne sont que fosses repoussantes.
Ginette observe une jolie dame sortant d’un land- cruiser avec un mini chien à la mode entrer sans regimber dans un de ces antres puants.
Ce qui fait dire à Ginette : Ces russes sont des gros dégueulasses!
Mais comme il est difficile de choisir ses arrêts ils entrent quand même dans un café qui a bonne façon bien que pourvu d’un cacatier. Après avoir découvert à Oulan Ude la plus grande tête de Lénine du monde Ginette découvre au- dessus de la tête de Bébert le tue-mouche Bing le plus collé de mouches du monde.
-Regarde, dit Bébert, la patronne, elle a l’appareil à carte bleue. Elle a pas de chiottes mais elle a la carte bleue.
-Non, mais allô, quoi! Elle a la carte et pas de chiottes! Demande-lui si elle a la Wi-Fi, dit Ginette avec un sourire méchant.
-Waï Faï?
-Niet Waï Faï.
Et ils sortent en hurlant de rire.
Et parviennent enfin à l’oblast de l’Amour! Dans un motel tout neuf non doté de douches mais un WC commun à l’étage enthousiasme Ginette.
Et le lendemain matin:
Deux jours plus tard, à Blagoveshchenck, sur les rives du fleuve Amour:
De l’autre côté de la rive c’est la Chine interdite à Bébert et Ginette pour cause de motocyclette. Nul ne peut pénétrer en Chine avec sa propre pétrolette! Les oiseaux, eux, vont là où le vent les porte.
Vous êtes superbes tous les deux, sur les rives du fleuve amour. Portez vous bien, bises.
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Ginette tu es passée à côté d’une carrière de chanteuse !
Malgré les routes , les mouches et cacatiers repoussants, je vois que le moral est encore là……. vos mines « superbes » en témoignent !
Bonne continuation pour la suite dans l’attente du prochain récit.
Bises,
Marie
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Amour,……mais ce n’est pas ce que l’on croit !
AMOUR vient du russe amur, qui provient d’un terme bouriate = BOUEUX
Pour les chinois, c’est le fleuve du dragon noir.
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Vive l’amour (même boueux! merci, Marie pour tes connaissances).
Bises à vous 2,
Les berger
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les cacatiers, on a connu ça en Chine sur la route de la soie…..Hmmm!
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